« AMASSA », êtres, ensemble…résonne dans le cœur
« AMASSA », êtres, ensemble…résonne dans le cœur de Gérard Cachau comme un doux mantra de libération qui nous amène plus haut que les nuages, plus loin que le monde…là où l’esprit se joue de la matière pour ne plus faire qu’un.
Archéologue aux mille et un visages, il dépeint ce que l’humanité nous révèle depuis des millénaires… Qui sommes-nous derrière nos masques, nos costumes, nos décors ?… Dans quel théâtre vivons-nous ?… Que cache cet homme accoudé devant la bibliothèque ?… Garde t’il confidentiel, le témoignage d’une vieille femme de couleur, aperçue dans l’ombre des nuits passées ?…et cette jeune fille en blanc, quel est son nom ?…
Généalogie aux traits fins et précis, il décline le thème de chaque histoire comme un passeur de vies, une et multiples…
Le silence coule dans ces regards revisités, le mage parcourt les vestiges d’une conscience infinie…
La peinture de Gérard se laisse pénétrer en profondeur, dans l’humilité d’une beauté noble et sincère, transparente, proche du vertige lorsque l’image nous saisit à la figure, brisant tous les miroirs d’une âme prisonnière…. car au-delà des apparences se dressent toutes les déchirures, les égarements, les illusions, mais aussi l’appel d’une possible résurrection…
La vie est là, forte dans sa lumière à dominante bleu-vert où le spectre de nos ancêtres tutoie l’élégante sérénité du peintre alchimiste, souffleur de rêves, aux portes du paradis…
C’est l’enfance de l’art pour celui qui se nourrit de symbolisme et d’expressionnisme, bousculant les conventions d’un conditionnement bien trop éloignées d’une nécessité intérieure.
Gérard Cachau nous délivre son œuvre avec amour et grâce, tel un stabat mater qu’il aurait composé à l’abri du jugement…, il réconcilie les êtres, en liberté inventive, dans la foi du poète, dans le lyrisme d’une nature renaissante, sous le regard bienveillant de son ange gardien, lui murmurant en songe, le secret du passage oublié.